« C’est LE ou c’est pas LE ? » (*)
En tant que conceptrice de la Logique Émotionnelle, chaque fois que j’entends dire, autour de moi, les phrases comme « C’est LE » ou « C’est pas LE », mon processus émotionnel se met en action !!
Vous l’aurez compris, je me sens impactée !!
Évidemment, mue par mon désir d’existence, certaines fois je peux rester sans voix ; d’autres, prendre la parole pour rectifier le sens du propos (je me reconnais un goût certain pour avoir le dernier mot et je cherche alors à convaincre) ou encore m’éloigner mentalement et imaginer des moyens d’échapper à cette conversation ; Je me prends alors à rêver d’aller regarder pousser mes tomates… tomates que je n’ai toujours pas plantées ;0))
Heureusement, une fois passé le moment choc, la connaissance de la biologique m’invite à regarder au plus près ce qui se joue, non seulement dans ma réactivité, mais aussi dans ces phrases qui sont des évaluations binaires : «c’est ou ce n’est pas LE », « tu es/ je suis LE » « Tu n’es pas/ je ne suis pas LE ».
Il s’agit en effet de s’approcher de ce qui s’exprime là, dans l’instant (tiens, un outil de la LE), et mieux voir ce qui se joue, dans les mots utilisés, formidables traducteurs de notre logique émotionnelle !
Alors, je peux distinguer que :
- Dénoncer une parole négative comme « n’étant pas LE » est paradoxal puisque c’est la forme négative qui est utilisée pour infirmer justement une forme négative! Et si vous faisiez l’exercice de mettre vos phrases à la forme affirmative (ni négatives ni positives), vous seriez étonnés de l’effet ressenti. Le plus souvent, comme un effet d’apaisement dû à la prise de contact avec le réel.
- Affirmer à contrario que tel comportement « serait LE », comme si celle-ci définissait des normes et des règles à suivre, témoigne de la tentation totalisante et contrôlante que la LE, justement, permet de voir comme modèle défensif, voire offensif.
- Pointer du doigt le raccourci de la logique psychique chez l’autre («c’est à cause de toi et de ton attitude que je suis mal ») témoigne autant de l’habitude comportementale de cet autre à éviter de se responsabiliser que de l’émotion sur l’instant de celui qui pointe de son doigt.
Aussi, nous sommes tous irrémédiablement LE, quel que soit ce que nous pensons et faisons ! Nous sommes tous mus et émus par notre biologie puisque nous répondons à l’élan vital du fait même d’être vivant et donc incarnés.
Tous « LE » sans le savoir, mais tellement plus présents en le sachant.
C’est en reconnaissant que nous sommes aussi « ça », mus et émus, que nous pouvons améliorer notre équilibre émotionnel, notre rapport à notre santé, notre aptitude à coopérer !!
Ni bien, ni mal. Nous dépendons de l’usage que nous faisons de notre matière vivante, de l’usage de notre boussole intérieure. La Bio-logique allie en effet notre besoin de survie dans un équilibre instable et notre désir d’avoir les moyens de garder celui-ci dans le temps.
C’est en cela que la LE est intégrative d’autres approches, sans avoir à en juger aucune.
« L’émoi, c’est tout dans la vie » disait Louis-Ferdinand Céline. La LE décrit imparfaitement les étapes et le sens vital de ce « tout » en mouvement. Si le plan -la cartographie- est imparfait, il est néanmoins bien pratique. A défaut de s’y référer, nous nous sentons perdus et tentés de chercher la cause de notre malheur du côté des autres ou de notre insuffisance. Biais d’attribution, disent les psychologues.
« La nature a horreur du non-sens » dit Lionel Naccache. Ceci posé, ayant redonné de la valeur biologique à cette confrontation de polarités identitaires, « les LE/ les pas LE », que puis-je ajouter ? (tiens, un autre outil LE !!)
Et si j’écrivais un clin d’oeil ?
(*) Logique Emotionnelle