Quelle logique dans l’émotion ?
Logique l’émotion ?
Drôle d’idée d’associer émotions et logique !!
Dans notre culture, l’émotion est irrationnelle ce qui nous semble contradictoire avec l’idée que nous nous faisons de la logique, réservée aux raisonnements scientifiques !
Et pourtant, l’émotion a sa logique, son langage, son bon sens…Logique que nous ignorons. C’est là le problème !
En effet, puisque l’émotion est distincte du problème, ce qui finit par en devenir un, c’est la façon dont notre esprit va s’emparer de cette expérience pour en faire un impératif de vie : en cherchant à éviter toute situation d’insécurité, tout conflit, toute limite, tout malaise, toute domination… toute émotion, nous contribuons à emballer notre système nerveux !
Le crocodile se chauffe !
Ce qui, à l’origine est un signal d’alarme destiné à nous mobiliser pour satisfaire un besoin dans l’instant de la situation, devient une pression sans fin pour assurer, toujours et à coup sûr, notre besoin de sécurité, notre besoin de reconnaissance et notre besoin de compréhension.
En devenant allergiques à nos émotions, nous sommes envahis d’émotivité !
Dans le stress, nous vivons dans un état de survie permanente… en attendant des autres qu’ils nous rassurent, nous reconnaissent ou encore nous aiment.
Mais si c’est logique, il n’y a plus rien à faire ? Sommes-nous condamnés à baisser les bras, abandonner et nous laisser submerger par la peur, la colère et la tristesse ?
Heureusement pas.
Nous pouvons apprendre à CONNAITRE le système émotionnel pour mieux l’APPRIVOISER.
Pour nous faire un allié de ce système dans lequel collaborent corps et esprit.
Connaître le fonctionnement du cerveau – plutôt des trois intentions contenues dans notre cerveau, le crocodile (réactions automatiques dans l’urgence), la mémoire des situations importantes pour notre corps et le penseur cognitif qui projette dans un futur probable, c’est se réconcilier avec soi, avec sa nature profonde.
Et ignorer ce fonctionnement, c’est avancer en aveugle dans la vie : c’est subir le diktat de nos émotions, et s’épuiser à vouloir les gérer, les contrôler, devenus complètement sourds à leurs messages.