Ma femme a l’habitude de laisser ouvertes les portes des placards hauts de la cuisine. Quand je me baisse pour mettre des ordures dans la poubelle sous l’évier, je me cogne méchamment sur la porte ouverte du placard au-dessus de l’évier en me relevant.
Avant la L.E. j’engueule ma femme en lui disant qu’elle doit fermer les portes en prévision de ce genre d’incident, que je le lui ai déjà dit 100 fois et que c’est une mauvaise habitude qu’elle a de toujours laisser les portes des placards ouvertes.
Après la L.E., j’applique la règle : ce qui se passe dans mon corps m’appartient, ma douleur m’appartient. Effectivement, la porte du placard est ouverte avant que je me baisse sous l’évier pour déposer les ordures. Je suis responsable de ma sécurité physique. Résultat, je ferme la porte du placard avant de me baisser, je n’engueule plus ma femme et tout va beaucoup mieux entre nous !
La LE m’a appris à mettre du sens sur les relations de défense –les miennes, celles de mon entourage– , à comprendre ce qui se passait. J’ai appris à parler de plus en plus en mon nom, à ne pas me focaliser sur « ce qui n’allait pas » chez l’autre, mais à accorder de l’attention à ma sensation et à en tenir compte dans mes actions et mes propos.
Dès le début de la formation de praticien en Logique Emotionnelle, c’est déjà un immense soulagement de comprendre ce qui se passe ou, si je ne le comprends pas encore, de savoir que je vais comprendre. Que mes réactions ont toujours une fonction vitale. Après, il faut le temps de digérer, puis d’intégrer dans mon corps, de mettre de la fluidité entre mon cerveau cognitif et mon cerveau reptilien qui peu à peu se sent accepté, entendu, remercié… et non plus sans cesse critiqué et rembarré !
La pédagogie de la formation est exceptionnelle ; j’ai apprécié la densité, la cohérence, l’intelligence du contenu très structuré qui me renvoyaient aux meilleures années de ma formation scolaire et post-scolaire, et aussi une approche par le corps, l’affectif, l’émotion, l’interactivité entre pairs… J’ai vraiment été comblée par cette formation !
Aujourd’hui, je me sens de plus en plus unifiée par la L.E., dans l’espace où je n’ai plus la tête d’un côté et le corps de l’autre, et dans le temps, sortant un peu plus convaincue après chaque « rechute » que c’est bien d’en être là où j’en suis maintenant, que c’est en accueillant cela, au lieu de désirer être ailleurs ou autrement, que justement je progresse à petits pas, vers cet ailleurs qui n’existe pas si j’essaie de le rejoindre à grandes enjambées, mais qui se construit « organiquement » en moi si je le laisse venir. Ainsi les pièces du « puzzle » de mon espace intérieur et des différents moments de ma vie semblent se mettre en place harmonieusement, chacune à la bonne place et à la bonne échelle.
C’est l’intuition que j’avais il y a deux ans en me lançant dans cette formation, autant à titre personnel qu’en vue d’une réorientation professionnelle. Et, Dieu merci, je n’aurai pas assez du reste de ma vie pour en visiter toutes les richesses !
Observer à la loupe les mécanismes de défense mis en place dans le passé et réactivés de manière répétitive dans le présent a pu être douloureux.
C’est une étape pourtant nécessaire et indispensable qui va dans le sens de la compréhension et de l’intégration personnelle : moins de dépendances par rapport aux systèmes incrustés, évolution vers plus de liberté intérieure. Je vois le chemin qui reste encore à parcourir, mais accepte désormais ce qui a été parcouru pour continuer à avancer. Je ne cesse d’apprendre. Être consciente de soi par rapport à soi, et de soi dans la relation d’écoute. Être au clair avec son propre mode de fonctionnement avant de s’engager en tant que praticien.
Bannir les projections. Accompagner l’écouté vers la réconciliation avec ce qu’il a mis en œuvre jusqu’à présent dans le processus de survie pour lui permettre de conscientiser progressivement et gagner en libre arbitre. Accepter la lenteur de l’assimilation, de la digestion. Chaque petit pas aussi subtil soit-il est déjà un « autrement ». C’est valable pour soi et pour l’autre. La Logique Émotionnelle est une méthodologie concrète, efficace, pragmatique, utile au niveau individuel, social et collectif. Elle a une visée humaniste et responsabilisante.
Chacun est responsable de la façon dont il perçoit le monde à l’extérieur de lui, de la sensation éprouvée qui lui est propre face au stimulus déclencheur, de la solution qui s’impose en réponse à sa sensation douloureuse de manque qui vient nourrir un besoin vital en urgence. Comprendre, goûter, savourer ce processus affranchit des automatismes mentaux. À laisser infuser… Merci pour ces deux années de transmission, d’accueil, de restitution, de respect et d’accompagnement dans notre développement personnel, par rapport à nos questions, nos tâtonnements, nos erreurs, nos balbutiements, notre acceptation de qui nous sommes comme nous sommes, petits, vulnérables et infiniment capables.
L’amitié est un lien précieux fait d’affection et d’une fine compréhension mutuelle. Pourtant, parfois la relation se fausse et alors l’amitié nous étouffe. Léa était ma meilleure et presque ma seule amie, raconte Carole. « Pourtant le jour où je lui ai annoncé que j’allais me marier en novembre. Elle m’a répondu froidement : “tu voulais être sûre d’avoir un sale temps ? ‘Cela a gâché ma joie, puis j’ai réalisé qu’avec elle, c’était toujours comme cela et que, peut-être, ce n’était pas normal » …
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Émission du 30 avril 2018 présentée par Agathe Lecaron
De la traditionnelle peluche toute usée au vieux tee-shirt de maman, le doudou peut prendre toutes les formes.
Cet objet que l’enfant cajole et traîne partout tient une place privilégiée dans son univers. Pas question de s’endormir sans lui ou de l’oublier chez la nounou !
Quel rôle joue le doudou ?
Comment réagir quand il est perdu ?
Et jusqu’à quel âge votre enfant en aura-t-il besoin ?
Avec nous pour en discuter :
Catherine Aimelet-Périssol, psychothérapeute, auteure du livre « Emotions, quand c’est plus fort que lui ! » et des livres jeunesse « Ysée et Croco » , aux Editions Leduc.s.
Éléonore, maman de Lilou (8 ans), Manon (4 ans) et Coline (2 ans). Elles ont toutes un ou des doudous ! La famille a donc vécu des heures incalculables de recherche de doudous, des drames mais aussi de grandes histoires d’amour.
Le 9 mars 2017 par Marie-Hélène Cossé ART DE VIVRE
« Apprends donc à gérer tes émotions ! » entendait-on souvent enfant avant de nous-mêmes répéter cette phrase aux nôtres. Or, ces fameuses émotions qui nous gâchent parfois la vie ne sont rien d’autres que des réflexes archaïques de survie qui nous sont indispensables. Comment faire pour les digérer et vivre mieux avec elles ?
« Au commencement était l’émotion » Louis-Ferdinand Céline
Émus pour un rien, jamais pour rien. L’émotion naît du traitement d’une information par notre cerveau reptilien, archaïque et non conscient. C’est avant tout un mouvement corporel qui vise à notre préservation physique. Nos émotions¹ sont donc notre kit de survie, notre trousse de secours et il est illusoire de vouloir y échapper, les contrôler ou les raisonner, puisqu’elles nous permettent de nous adapter à une situation ou de réagir de façon efficace en cas de danger. C’est un peu comme les plombs qui sautent dans une maison en surchauffe ! En revanche, chacun a sa façon de se défendre en fonction de sa vie utérine, ses expériences passées, son histoire et ses habitudes comportementales (fuite, lutte ou repli sur soi) sont devenues de vrais traits de caractère.
Comment faire pour ne plus être défini par cette émotivité qui nous dépasse ? La première chose est de reconnaître le grain de sable (pas la montagne !) qui a provoqué l’émotion pour mieux comprendre notre fragilité et la prendre ainsi en charge. C’est d’abord notre corps qui réagit face à un événement. Nos 5 sens repèrent quelque chose d’inhabituel, un problème potentiel qui déclenche une réaction corporelle : « Nous sommes un corps vivant avant d’être un corps pensant » disait Henri Laborit (Éloge de la fuite).
« Ce que cache mon langage, mon corps le dit, mon corps est en enfant entêté, mon langage est un adulte civilisé. » Roland Barthes
Catherine Aimelet-Périssol, médecin et psychothérapeute, créatrice de la logique émotionnelle, nous propose dans un livre² écrit à quatre mains avec sa fille Aurore de décrypter le processus qui s’enclenche dans l’émotion et d’adopter de nouveaux comportements afin de nous apprendre à sortir de nos mécanismes de défense, avec à la clé… l’apaisement !
1. Ralentir. Repérer dès le départ ma peur, ma colère ou ma tristesse, comprendre d’où elle vient et à quoi elle sert pour pouvoir ensuite modifier ma façon d’agir, appréhender ce qui se passe dans mon corps avant que je ne déploie mes mécanismes de défense. En un mot, « comment apprivoiser son crocodile ! » Les questions à se poser : Qu’est-ce que j’éprouve ? À quoi je pense ? Que suis-je en train me dire ? Se repasser le film au lieu de s’en faire un… 2. Se responsabiliser. Ne pas se torturer ou se culpabiliser, ne pas s’en vouloir, mais plutôt assumer, se reconnaître dans notre habitude comportementale, identifier ce dont on a besoin, ce que l’émotion a réveillé en nous et le nourrir soi-même, nous responsabiliser. 3. Se créer de nouvelles habitudes. Il ne s’agit pas de changer, mais de créer de nouvelles habitudes, des nouvelles façons de satisfaire nos besoins, des alternatives à nos automatismes. J’entends bien que c’est important pour moi, mais je me responsabilise dans la façon d’y répondre, j’introduis un geste nouveau (plutôt qu’une pensée) en réponse.
« Sans émotions il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l’apathie en mouvement » Carl Gustav Jung
L’idée globale, vous l’aurez compris, est que si nos émotions nous secouent, elles sont avant tout un mouvement de vie. Il faut leur faire confiance, ne plus vouloir les éviter, contrôler ou tout expliquer, mais plutôt repartir à zéro, chasser ses mauvaises habitudes, voyager au cœur de notre peur, notre colère ou notre tristesse et trouver d’autres voies. Comprendre nos émotions nous permet de comprendre celles de nos enfants. Si nous ne pouvons pas aller contre elles, nous pouvons aller avec !
Vous passez des heures à ressasser les mêmes pensées ? Deux experts nous en expliquent les causes et donnent leurs astuces pour faciliter le quotidien.
Extrait :
Un processus naturel
Pourtant tout le monde rumine… Surtout les chameaux : «Les animaux le font pour rendre la nourriture plus digeste et nous, humains, nous ruminons pour digérer les évènements, c’est-à-dire assimiler une réalité difficile ou nouvelle», explique Catherine Aimelet-Perissol, médecin homéopathe, psychothérapeute et auteure du livre Émotions, quand c’est plus fort que moi (Éd.Leduc.s). Ruminer est donc normal quand on est face à des situations compliquées et imprévues, comme une personne en retard, un bulletin de note désastreux de votre enfant ou une remarque désobligeante d’un(e) collègue.