Décrypter l’intelligence vivante de l’émotion

Le sens de l’épuisement

L’Institut de Logique Emotionnelle a clos son cycle d’ateliers de Pratique 2024 sur le thème de l’épuisement, autrement nommé effondrement ou burn-out.

Après le thème sur l’autorité qui nous a amenés à nous interroger sur la posture que nous adoptons pour prendre place, puis celui sur le harcèlement où nous nous sommes penchés sur les attentes que nous tournons vers l’autre avec une posture d’autorité qui exige, ou encore celles que nous avons envers nous-même et qui prend la forme d’auto harcèlement, le thème de l’épuisement est venu nous interroger sur le sens.

Quel est le sens ? Le sens de ce stress que nous ressentons, du vide d’envie, le sens de tous ces il faut et tous ces je dois que nous nous infligeons… Pour avoir quoi ? Quel est le sens de ce sens perdu, de ce non-sens ? La question du désir alors apparait. Le désir de sens -qui renvoie à la cohérence biologique- est constant dans l’humanité, et invite à se reconnecter à l’essentiel.

Mais lorsque nous parlons de sens, de quoi parlons-nous exactement ? Polysémique, le sens recouvre à la fois les organes sensoriels qui reçoivent les informations de l’extérieur et l’intérieur, qui génèrent sensations, monde de la sensorialité, mais aussi la signification, c’est-à-dire ce que l’on comprend et exprime, monde de la relation à soi et à l’autre, et enfin le sens comme direction, comme orientation, monde de l’expression personnelle pour se réaliser. Ainsi avoir du sens, ou faire sens serait un mouvement entre ces 3 registres du mot : il y a du sens quand ce qui est perçu, senti ou ressenti est compris et intégré à un devenir.

Les accidents de la vie peuvent nous faire perdre le sens : la perte d’un être cher, un licenciement brutal, la perte d’une maison par incendie ou sinistre… Les hormones envoyées par le corps pour amortir le choc de cette réalité, s’ils font bien leur office d’amortisseurs, nous épuisent.

Comprendre l’épuisement, c’est se fier à la grille de lecture biologique qui interroge la nature du désir d’existence, son essentialité, et comment la personne ou nous-même y répondons dans la situation sociale présente. L’effondrement, la dépression, le burn-out sont des alertes émotionnelles qui préviennent l’être vivant social, psychique et spirituel du soin que nous portons à notre réalité d’être, constitué de recherche d’harmonie conservatrice et d’initiative de croissance.

Nous pouvons aussi participer à notre propre épuisement par abus de sens unique : une autre façon de nommer nos automatismes comportementaux et mentaux, toujours orientés vers la vérification de sa vie/survie et de nos systèmes d’autoprotections. Quels sont-ils ? Comment je les répète ? Comment je les justifie ? En quoi sont-ils utiles ?

Répondre à ces questions permet de suivre un chemin de récupération du sens de la vie en soi et marcher à nouveau paisiblement avec sa boussole.

L’Illusionniste et son Chapeau

Chapeau !

Ce soir,

Quand l’attention de mon public sera suspendue à mes lèvres,

Je veux que tu fasses surgir de la profondeur de tes arcanes,

Un lapin blanc !

Que je fasse apparaître un lapin blanc ?

Oh oui !

Je veux que tu me permettes de faire ce tour à volonté sur un claquement de doigts, de la vraie magie, au-delà des cartes dans mes manches, des tours de bonneteau, des miroirs et des doubles fonds, un tour unique qui les laisse tous bouche bée.

Je veux avoir du succès, être reconnu, que le public se presse à mes spectacles et me tresse des louanges. Que la surprise soit totale et mystérieuse.

Pour que les gens te célèbrent, tu veux de la vraie magie et tu attends de moi que j’invoque un lapin blanc ?

Oui voilà ! c’est mon vœu le plus cher…

Cher Maître et Illusionniste, t’es tu demandé ce que chacun de tes spectateurs voudrait, lui ? Ce qui répondrait à ses désirs et le contenterait ?

Mon cher Génie, si je commence à me perdre dans les méandres des souhaits de chacun, de ces attentes imprégnées de croyances qui font du monde leur solution, je suis parti pour l’éternité.

Entre ceux qui veulent plus d’amour, ou plus d’argent, ou que les hommes politiques les protègent, qu’il fasse beau ou moins chaud, ou que soit démontré que la terre ronde est un complot parce qu’elle a toujours été plate.

Ils se font des illusions…

Toi qui es maître en illusion, tu voudrais que l’on te célèbre, et tu me demandes le pouvoir d’invoquer un lapin blanc ?

Je te suis reconnaissant de ce que tu as fait pour moi depuis que je t’ai trouvé par hasard dans un vide grenier… Quelle chance j’ai eue…

Je te rappelle qu’en tant que membre de l’Ordre des Génies, je suis limité à trois vœux et se sera ton dernier.

Oui hélas….

Heureux qui sait sourire de ses propres attentes.

Conclusion hors fable :

Et si, cher lecteur, vous veniez faire le tri ?

Si vous veniez apprendre à distinguer vos besoins, vos désirs et vos attentes ? A discerner vos propres illusions et à reconnaître le génie de vos émotions à l’œuvre ?

Que vous ayez tendance à vous demander la lune, à l’attendre des autres, ou simplement à la regarder, la Logique Emotionnelle vous offre de mieux décrypter vos propres habitudes de vie, pour plus de justesse et de sérénité dans l’expression de votre personnalité.

L’autorité, un chemin initiatique qui prend du temps

Apprivoiser son autorité, ça prend du temps. C’est un processus progressif au très long cours. Et c’est une bonne nouvelle : nos circuits neuronaux sont faits pour perdurer. Pourtant, dans notre monde, pris dans l’habitude de l’urgence et de l’efficacité dans notre relation à nous-mêmes et aux autres, ce temps nécessaire peut être vécu comme un problème. La recherche de la performance nous inciterait-elle à nous presser (comme un citron) ? Et si prendre du temps, ensemble, c’était au contraire une formidable opportunité ?

Les personnes en panne, en peine, en conflit, en difficulté… ont toutes expérimenté déjà des solutions insuffisantes pour soulager durablement la souffrance même si elles leur ont déjà permis de survivre jusqu’ici (merci). La difficulté perdure. 

Il serait tentant de leur proposer une énième solution miracle. La promesse de la logique émotionnelle réside ailleurs, dans l’autorité du vivant.  Faute de regarder en face les causes neurobiologiques à l’œuvre dans notre construction psychique, nous restons piloté par elles. Les reconnaître, c’est recouvrer son pouvoir. 

Exercer l’autorité du vivant, c’est s’autoriser à agir, à écouter, à vivre singulier et relié. Se poser là. L’autorité se construit pas à pas, avec la sincérité du témoin, en partant de ce qui existe déjà, depuis sa propre expérience. L’autorité passe par une parole qui résonne avec ce qui est écouté, une parole qui cherche ce qui est vivant, ici, dans ce qui est donné là. L’autorité a une fonction : ordonner… le vivant, au sens de réguler, de favoriser l’”ordre”, au sens d’ « autoriser », faire croître, fonder nos choix. C’est uniquement en cas de crise, et encore une fois pour survivre, qu’ « ordonner » prend le sens de commandement, d’ordre impératif.

L’autorité demande une conversion du regard : il s’agit de passer d’un regard de soumission au déjà connu à un regard émerveillé et attentif à l’encore inouï. Plus je témoigne de ce que je suis, plus je sais qui je suis. C’est un appel à doucement s’apprivoiser soi-même.

En nous focalisant sur une recherche de légitimité via les formations, les formatrices ou formateurs ou les certifications, voire la quête de nouveaux outils… nous remettons sans cesse à plus tard l’incarnation de notre autorité propre. Nous entretenons la peur de “ne pas” : ne pas avoir de valeur, ne pas être à la hauteur, compétent, important, aimé… Et nous abandonnons l’autorité véritablement légitime, celle qui est fondée sur le vivant dans sa complexité conservation/croissance.

Embrasser pleinement son autorité est un chemin initiatique, parfois difficile, un chemin de crête. Et c’est en osant s’y engager, avec ce que nous sommes et ce que nous savons déjà, que nous pourrons peu à peu l’incarner à nos propres yeux. Lâchons l’illusion d’un idéal lointain à conquérir, cultivons jour après jour, une réalité déjà là, à partir de notre expérience vivante.

Le chemin est exigeant mais ô combien fécond, pour nous-mêmes et pour ceux que nous accompagnons. Un pas après l’autre, avec constance.

Usha Matisson

Image par Pexels de Pixabay

« Les montagnes russes émotionnelles »

Pour faire vivre le proverbe « En mai, fais ce qu’il te plait ! … », Maïté Pecqueur, praticienne en logique émotionnelle, a troqué son stylo contre une application d’intelligence artificielle : « Chat GPT ».

Mais devinerez-vous ce qu’elle lui a demandé ?

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« Les montagnes russes émotionnelles » – Un voyage humoristique dans le monde sauvage des sentiments !

Êtes-vous prêt à vous embarquer dans une aventure tourbillonnante à travers le monde sauvage et farfelu des émotions ? Attachez vos ceintures, car nous sommes sur le point de faire un tour sur les montagnes russes extrêmes des sentiments !

Premier arrêt : Ville Joyeuse, où le soleil brille toujours et où les rires ne s’arrêtent jamais. Imaginez : vous vous promenez dans la rue, le sourire aux lèvres, vous faites des tope-là à des inconnus et vous dansez comme si personne ne vous regardait (même si c’est le cas). Ah, le goût sucré du bonheur pur et simple ! Mais attention : alors que vous pensez avoir atteint le sommet de l’euphorie, la vie décide de vous envoyer une balle courbe…

Poursuivons dans les Territoires de l’Anxiété, pays de l’inquiétude perpétuelle et de la réflexion excessive. Soudain, vous vous retrouvez plongé dans un gouffre de paranoïa, où le moindre désagrément ressemble à un désastre catastrophique. Avez-vous laissé la cuisinière allumée ? Avez-vous pensé à répondre à ce courriel ? Et si vos cheveux étaient bizarres aujourd’hui ? C’est le moment de se ronger les ongles, de faire les cent pas et de consulter sans cesse son téléphone pour se rassurer. Bienvenue au côté obscur du spectre émotionnel, les amis !

Mais n’ayez crainte, braves aventuriers, car nous vaincrons les Territoires de l’Anxiété et sortirons victorieux de l’autre côté. En respirant profondément et en faisant preuve d’une bonne dose d’autodérision, nous poursuivons notre route jusqu’à la prochaine destination…

Et maintenant… Ah, oui, nous y sommes : Voici le Boulevard de la Colère, où les esprits s’échauffent, les poings volent et le sarcasme règne en maître. Que vous soyez coincé dans les embouteillages, que vous vous disputiez avec votre moitié ou que vous soyez aux prises avec une imprimante récalcitrante, les raisons de libérer le « Hulk » qui sommeille en vous ne manquent pas. Sentez la rage bouillonner en vous comme une marmite de sauce moutarde, prête à exploser à la moindre provocation. Mais au moins, vous aurez de quoi alimenter votre prochaine séance de thérapie, n’est-ce pas ?

Et juste au moment où vous en avez assez de ces montagnes russes émotionnelles, nous prenons un virage serré vers…

Le Canyon de la Confusion ! C’est l’heure de l’apéritif ? Qui sait ! Vous riez ou bien vous pleurez ? C’est à n’importe qui de le deviner ! Bienvenue au pays des signaux contradictoires, des doubles sens et des crises existentielles. Un instant, vous vous interrogez sur le sens de la vie ; l’instant d’après, vous essayez de vous souvenir de l’endroit où vous avez laissé vos clés. C’est un monde en dents de scie, fait de dissonances cognitives et de lapsus freudiens, mais au moins, on ne s’ennuie jamais !

Et maintenant, chers lecteurs, alors que nous faisons nos adieux à notre voyage tumultueux à travers le kaléidoscope des émotions, rappelez-vous ceci : la vie est comme une boîte de chocolats – parfois sucrée, parfois cinglée, et toujours pleine de surprises. Alors, attachez votre ceinture de sécurité émotionnelle et accrochez-vous bien, car la seule chose prévisible dans ces montagnes russes, c’est leur imprévisibilité. Jusqu’à la prochaine fois, restez stupides, restez sains d’esprit et, surtout, restez émotionnellement résilients ! « 

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Et oui, ce « clin d’œil » a été écrit intégralement par… CHAT GPT le jeudi 25 avril à 16 h en lui communiquant ces informations :

« Chat GPT, écris-moi un texte humoristique à propos des émotions ».

J’avoue que j’ai été agréablement surprise !
Les 4 émotions principales (joie, peur, colère, tristesse) sont évoquées. Le style est enlevé et l’humour est bien présent !

J’aurais toutefois proposé la conclusion suivante :

« Jusqu’à la prochaine fois, restez comme vous êtes et demandez-vous à quoi peuvent bien vous servir, à vous précisément, ces montagnes russes que vous traversez. Une réponse concrète et individuelle peut vous être donnée par l’apprentissage de la logique émotionnelle, alors que moi, Chat GPT, je reste le plus souvent neutre et général »

Maïté Pecqueur

Image par dlohner de Pixabay

Faire narration de la L.E en métaphores et en images

Ce mois-ci nous proposons un clin d’œil multifacettes, issu des écrits partagés lors de deux soirées-ateliers tenues en mars dernier sur le thème : quelles images et métaphores utilisez-vous pour parler de la logique émotionnelle ?
Et vous comment en parlez-vous ?

  • « Il était une fois des êtres humains croyant vivre dans leur tête, illuminés par leurs représentations, et souvent sourds aux signaux palpitants de leur corps. Tous les jours, ils regardaient le monde à travers des cartes mentales, la longue vue de leurs représentations et se rappelaient leur nécessaire et illusoire identité. Mais un jour, ils découvrirent la logique émotionnelle, elle leur apprit à décoder les émotions, ces précieux signaux d’alarme. Grâce à cela, ils convertirent leur regard vers leurs sensations, s’étonnant à nouveau de leur ancrage dans leur corporalité et de résonner au son de la parole des autres. Depuis ce jour, tels des aveugles décidés, ils marchent sereinement et mieux ancrés sur les flots de leur vie. Réconciliant conscience humaine et émotions, on accède parfois à une lucidité nouvelle pour savourer comment s’adapter, et parfois ajouter de quoi mieux répondre à nos désirs essentiels. Sachant que nous sommes mieux responsables, du simple fait que nous répondons déjà à nos désirs. Usha Matisson 

  • Kit de survie biologiquement inscrit dans notre chair, la logique émotionnelle peut devenir l’instrument qui guide notre vie au quotidien grâce à sa connaissance et son usage. L’Etre Humain est comme un tambour qui entre en résonance avec le monde qui l’entoure. Grâce à ses sens, portes ouvertes sur l’extérieur, il capte les informations qui résonnent sur sa plaque sensible. Se réveillent alors des cordes de guitare, ou de harpe, ou de violons qui, selon la fréquence, actionnent les touches du piano quand c’est agréable et « bon, vas-y, prends ». Mais ça peut être aussi la batterie qui tintamarre violemment et actionne la grosse caisse, « argghh, pas bon, défends-toi, enfuie-toi »… ou encore libère un petit air de flûte dissonant qui lui dit « cache toi ». Au fur et à mesure qu’il apprend le langage de ses clés musicales, il apprend le chant de chaque instrument et comment les accorder ensemble pour les faire sonner et générer un bel équilibre en lui-même et avec l’environnement. Et c’est ainsi que, grâce à cette connaissance, l’Humain devient musicien. Et quand il rencontre d’autres humains qui ont appris la même langue, et qui ont d’autres cordes à leur harpe et d’autres harmoniques, cela crée une belle symphonie. Sylvie Alexandre

  • Un nouveau jour, un nouveau matin. Marin se lève. Et comme chaque jour, il a sa longue vue sonore et colorée à portée de main. Il se dirige vers sa plage intérieure, les pieds nus sur le sable doux en contact avec sa terre. Sa longue vue est ajustée en direction à la fois vers soi et vers le large. Il peut y voir l’état de ses vagues intérieures. Suivant la couleur, le mouvement et l’agitation de ses vagues, elles indiquent son état émotionnel, sa météo intérieure. Il fait un état des lieux le matin mais aussi tout au long de la journée. À portée de main, la longue vue se manifeste, dès que le temps change (tempête ou mer calme). Il sait, regarde et ajuste sa longue vue pour voir ce qui se passe en lui. Marin vit dans le monde au milieu des autres qui comme lui ont une longue vue. Certains savent que la longue vue existe car ils ont été à la même école que Marin. D’autres n’ont pas encore trouvé son mode d’emploi, voire ignorent qu’elle est là, à la portée de leurs mains. Marin tente parfois d’expliquer comment fonctionne la longue vue. C’est une clef. Elle ouvre des portes, elle ouvre des portes intérieures. Ceci permet de mieux se comprendre et de faire connaissance avec soi-même en sympathie. Son monde intérieur révélé, il avance sur le chemin, la plante des pieds en contact avec sa terre à la rencontre d’autres, serein. Maryse Torregrossa

  • Notre nature humaine nous permet de tisser des liens en tant qu’êtres vivants, êtres sociaux. S’y soustraire s’avère impossible. Imaginons ces interactions comme une pelote de laine, un écheveau de fils vis à vis de nous-mêmes et vis à vis des autres. À tisser notre toile sans boussole, nous allons quelques fois trop vite, brutalement ou maladroitement. Nous rencontrons d’autres écheveaux aussi. Las ! Cela souvent se passe mal ! La pelote s’emmêle, s’embrouille, les fils se mélangent et s’amalgament. La connaissance de la LE est le processus qui permet de démêler les fils. En ralentissant encore et encore, nous faisons un pas de côté, et prenons un angle de vue différent. Avec curiosité, nous explorons la situation trouvant là où le fil peut être tiré. Avec patience, nous l’étirons doucement, nous nous ouvrons à l’accueil des émotions qui nous traversent. La Logique Émotionnelle nous permet de comprendre ce qui se passe. Dès lors, les liens se tissent, se co-créent, clairs, souples, apaisés et harmonieux. Monique Sanvisens

Photo de Tamas Sandor sur Unsplash

L’expérience du temps

L’émotion nous fait vivre une expérience singulière autant qu’universelle :  un état modifié de temporalité.

Un état d’urgence s’est déclaré en soi et impose sa loi de survie.
Un emballement tant physiologique que comportemental et cognitif, fait de mouvements, de choix, de ressentis et d’idéaux, de paroles et violence, à des degrés divers et des registres culturels variés certes mais communs aux humains que nous sommes. 

Quelque chose de plus fort que soit s’impose à soi et notre rapport au temps s’en trouve bouleversé. Fi alors de nos apprentissages et de nos bonnes résolutions !
Nous nous mettons à l’unisson d’une temporalité qui nous est propre et étrangère à la fois.

Comment est-il possible d’être à ce point hors de soi, redevenu enfant soumis pour certains, éructant de rage pour d’autres ou dans une mauvaise foi criante…
Hors de soi et si intimement soi en train de ruminer et de s’imaginer autre enfin. Quand la tempête s’apaise, nous tentons d’analyser le phénomène pour y trouver du sens : la faute à l’autre qui nous a mis dans cet état, la faute à soi qui aurait dû prendre du recul.
Donner du sens, c’est alors trouver le fautif, ce qui s’avère un ersatz d’apaisement… jusqu’à la prochaine crise.

Mais prenons un peu de temps pour considérer ce phénomène de rupture temporelle et ce qu’il contient comme nécessité existentielle.

Toute réaction, tout comportement répondent à la tendance naturelle et automatique du maintien de la vie, car c’est cela être vivant selon la loi biologique de l’homéostasie. Ainsi, vivre c’est être naturellement soumis au diktat de la temporalité, c’est-à-dire de notre capacité à durer dans le temps. L’expérience du temps est donc l’expérience du délai et de l’attente.

Comment se traduit cette capacité ? Par ce qui définit notre désir : l’attente de quelque chose de soi, de l’autre, des autres, de la société.  Comme on attend de la voiture que l’on utilise pour rejoindre notre lieu de vie ou de travail qu’elle fonctionne bien.

De la même manière que le corps tend à réagir dans l’urgence corporelle pour garantir la survie, l’esprit attend, de lui-même et de son environnement de recevoir de quoi prolonger la vie. Nous reconnaissons là le désir.
En tout état de cause, il s’agit de tenir et de tenir bon. Et, en toute bonne foi, de s’en donner les moyens quel qu’en soit le prix.

C’est ainsi que se rejoignent des notions distinctes mais profondément reliées, celles du désir, du temps, de la conscience et de l’attente. Nous sommes des vivants qui attendons.
Il s’agit là d’une loi biologique, racine de notre vie psychique. Une solution de la vie pour elle-même et non un problème à traiter et une invitation à apprendre plutôt que consommer. Car, comme le rappelait Marguerite Yourcenar, « La seule chose pour les turbulences de l’esprit, c’est apprendre. C’est la seule chose qui n’échoue jamais »

Catherine Aimelet-Perissol

Image de Myriams-Fotos par Pixabay

L’Institut vous présente ses meilleurs voeux pour 2024 et espère contribuer à réaliser les vôtres…

D’abord en invitant chacun à se rendre compte de ce qu’il fait déjà pour cela… de la manière dont chacun mobilise déjà ses propres capacités d’adaptation pour répondre à ses désirs.

Ensuite l’Institut affirme que prendre le temps d’éprouver, de connaître, de mesurer « sa » propre logique émotionnelle est en soi une contribution à ce qui nous anime.

Appuyons nous sur « Qui nous sommes ? » :  

« Le système émotionnel doit devenir une boussole pour accompagner les changements à venir, d’une ampleur considérable, dans nos cultures et dans nos habitudes… Pour habiter un monde vivable, en termes de coopération et de respect mutuel, nous pensons nécessaire d’apprendre à penser avec cet invariant majeur qui caractérise l’humain : son système émotionnel, en tant qu’il vise à survivre et à nous adapter. »

Voir le texte écrit collectivement début 2023 : https://www.logique-emotionnelle.com/qui-nous-sommes/

Parce que nous aimons partager, transmettre aux autres et approfondir nous mêmes la connaissance de la logique émotionnelle :

D’abord dans la continuité de la certification QualiOpi de notre organisme de formation, nous lançons de nouveaux parcours de formation cette année : 

  • fin janvier un parcours destiné aux managers pour reconnaître et entraîner ses compétences racines ;
  • et bientôt des parcours « art de vivre » et « acteur du soin ».

Si le coeur vous en dit pour aller plus loin https://www.logique-emotionnelle.com/formations-emotions/parcours-manager-reconnaitre-et-entrainer-ses-competences-racines/

Ensuite le 20 janvier chaque adhérent, ayant déjà suivi quelques stage ou formation, est le bienvenu à l’atelier de pratique d’approfondissement où nous parlerons notamment de ces compétences racines.

Enfin, j’en profite pour saluer dans cette dynamique de transmission les piliers de l’Institut qui continuent à la fois à oeuvrer à chaque fois que nécessaire et, dans plusieurs groupes de travail, sur des sujets éminemment importants, à passer la main librement à d’autres – dès que les appuis sont suffisamment sûrs.

Les piliers, ceux qui passent la main tout autant que ceux qui la prennent se reconnaitront ! Je salue aussi bien ceux qui persévèrent, comme les nouveaux inscrits aux parcours de formation. Tous contribuent à donner de la valeur à l’Institut et à nos rencontres.

Qui veut prendre place dans cette dynamique est la bienvenue ! Manifestez vous de la manière que vous préférez.

Merci.

Bonne année !

Usha F. Matisson

Président

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